OBJECTIF :
Le but de cette étude est de décrire l’épidémiologie des blessures en Pole Dance, en déterminant
les zones de blessures les plus fréquentes, leurs origines, leurs impacts et caractéristiques de récupération
afin d’informer les professionnels et encadrants de ce sport. Ces connaissances nous donneront une base
pour connaître la direction à prendre afin de poursuivre des recherches plus spécifiques sur la prévention
des blessures dues à la pratique de cette discipline.
METHODE :
Un questionnaire a été envoyé sur des réseaux sociaux. Nous avons retenu 234 réponses
comprenant 96% de femmes et 4% hommes. L’âge moyen est de 31 ans (min 19 ; max 49).
L’échantillon compte 37% d’enseignants et 17% de compétiteurs. Le niveau du groupe est réparti entre
30 débutants, 96 confirmés, 76 avancés et 14 experts. Nous avons analysé 391 blessures.
RESULTATS :
Les 3 Zones les plus touchées, liées à la Pole Dance sont : les épaules 24%, poignets 15,3% et
ischio-jambiers à 14,2%. Lors des entrainements au sol de type stretching et contorsion, la blessure la
plus fréquente se trouve au niveau des ischio-jambiers avec 52,9%. La première blessure arrive en
moyenne au bout de 0,9 année de pratique. Le mécanisme des blessures est à 73 % du temps dû à une
sur-sollicitation. L’intensité moyenne de douleur est 6/10. 48% des douleurs durent plus de 3 mois.
Les gênes et le manque de confiance sont encore présents pour 59% des pratiquants et le score
fonctionnel diminue de 1,4 point. Cependant, le score fonctionnel global s’améliore en moyenne de
28% depuis le début de la pratique à aujourd’hui, et la zone des lombaires est la zone qui bénéficie le
plus des bienfaits de la Pole Dance, car c’est dans cette partie que la douleur diminue le plus.
CONCLUSIONS :
Le nombre et l’impact des blessures qui n’avaient jamais été quantifiés sur autant de
pratiquants de Pole Dance jusqu’à aujourd’hui, sont une réalité qui doit être pris en considération de
façon très sérieuse, compte tenu du nombre de pratiquants en constante augmentation. Elles touchent
surtout le membre supérieur, et en particulier l’épaule. Le mécanisme est souvent dû à une surcharge
dans les premières années de pratique. La contorsion augmente aussi le nombre de blessures en
touchant essentiellement les ischio-jambiers
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